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COMMENTAIRES formation aide-soignant - maltraitance élèves, patients, collègues - omerta - non-dits - hypocrisie - mensonge - milieu médical - EHPAD - équipe soignante - expérience personnelle - témoignages svp

Formation AIDE SOIGNANT - l'hypocrisie et la cruauté des stages

Bonjour à toutes et à tous,

Je vais vous relater un épisode de ce que j'ai vécu en stage. Je comptais présenter ce travail au module 5. Malheureusement, je me suis fait virer de ma formation à deux mois de la fin, parce que je n'ai pas accepté les humiliations, l'hypocrisie et l'omerta qui sont de rigueur dans la plupart des services.

Bien entendu, il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Bien sûr, j'ai rencontré aussi des professionnels remarquables d'abnégation et de bienveillance. Mais ils ne sont pas les plus nombreux. Aujourd'hui, j'ai envie de vider mon sac. J'espère que vous serez nombreux et nombreuses à me lire et que ceux et celles qui ont envie de se lancer dans une formation d'AS ou d'IDE, sachent à quoi ils peuvent s'attendre, quand ça se passe mal en stage.

La situation se déroule lors de mon deuxième stage et c’est ma troisième journée dans la structure, qui est un EHPAD, établissement privé d’une capacité d’accueil de 55 chambres. Les bâtiments s’agencent en plusieurs secteurs, où les résidents sont répartis selon leur degré d’autonomie, de GIR6 à GIR1.

Dès le premier jour, je suis affectée à l’aile réservée aux patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou d’autres formes de démences séniles, tous en GIR1 et qui ont besoin d’assistance pour se mobiliser, se nourrir, se laver, s’habiller. Privés d’autonomie, ils sont tributaires d’une aide extérieure pour tous les gestes de la vie, ce qui implique de nombreux soins, dispensés par des professionnels expérimentés et en nombre.

Le premier jour, après de sommaires présentations, l’IDE qui fait office de cadre, me confie aux bons soins de N., AMP, afin d’assurer mon tutorat. Ainsi, deux jours durant, de 8h00 à 20h00, j’ai suivi N. dans ses tâches quotidiennes. J’ai beaucoup observé, écouté et tâché de me rendre utile autant que possible. C’est au cours de ces deux jours d’observation que j’ai pu mesurer la charge de travail. Du matin au soir, une course contre la montre.

A l’issue du deuxième jour, ma tutrice me demande si j’ai repéré deux personnes que je pourrais prendre en soin et d’un commun accord, nous convenons de deux patientes dont je m’occuperai seule dès le lendemain, troisième jour de stage.

Mes patientes, toutes deux âgées de près de 90 ans, ne souffrent pas de la même pathologie. L’une est atteinte de la maladie d’Alzheimer alors que la seconde semble souffrir d’avantage de dépression, liée à son mauvais état de santé général qui l’affecte considérablement. Ancienne commerçante, Mme M. était une femme indépendante et très active. Le décès de son mari a bouleversé son existence sur tous les plans. Mais à chaque fois que j’essaye d’en savoir plus, on me répond : « Tu es trop curieuse »… « A quoi ça te sert de savoir tout ça ? ».

Même le médecin-psychiatre à qui j’ai posé les mêmes questions, m’a renvoyée au ‘secret professionnel’. Manifestement, l’établissement est très attaché à la confidentialité de ses dossiers, auxquels je n’ai aucun accès.

Le jour J, comme les deux précédents, je prends mon service à 8h00. La veille, N. m’a exposé succinctement le déroulement de cette journée. Comme prévu, je monte à l’étage avec mon chariot. N. m’attend. Je me dirige vers la chambre de la personne que je suis censée prendre en soin et là, elle me lance, d’une voix forte qui résonne dans le couloir :

« Nan, pas Mme M. C’est Mme T. que tu vas faire » en contradiction totale avec ce qui avait été convenu la veille.

Sans dire un mot, je prends sur moi, malgré l’énorme déception. En effet, j’étais plutôt enthousiaste de m’occuper de Mme M., qui bien que très amoindrie physiquement, a gardé sa vivacité d’esprit et les quelques fois où nous avons pu nous entretenir, nous nous sommes très bien entendues. Car Mme M. a beaucoup d’humour et malgré la maladie et les souffrances, nos échanges étaient très complices, laissant présager une prise en soins agréable, en dépit des nombreuses contraintes liées à la maladie.

Je demande à N. la raison de ce changement de dernière minute. Dans un premier temps, elle penche légèrement la tête sur le côté, me dévisage avec un grand sourire narquois sans me répondre. Puis, quand elle le juge opportun, elle me répond, laconique : « C’est comme ça ».

A ce moment précis, je prends toute la mesure de la situation. Au lieu de faire preuve de bienveillance à l’égard de l’élève que je suis, ma tutrice semble vouloir s’amuser à mes dépens. C’est assez souvent qu’elle me l’a répété, détachant soigneusement chaque syllabe, le regard insistant : « n’oublies pas que tu es stagiaire… »

Arrivées devant la porte de la résidente, N. me rappelle une dernière fois que c’est à moi de jouer. J’entre, précédée de mon chariot. Première invective :

- « Tu fais quoi, là ? »

- « Eh ben, euh »

- « Le chariot, tu le laisses dehors ! »

??? « Mais… euh… Il me semble que j’ai le droit d’emmener mon chariot, on n’est pas en milieu septique… »

- « Dehors, le chariot ! tu prends juste ce qu’il te faut. Lavettes, produit, gants et tu désinfectes l’environnement direct de la personne ! »

??? Bon. (je ne vais pas la contrarier, mais je trouve que c’est du grand n’importe quoi…)

- « Tu commences par la salle de bains ! »

Je ne dis toujours rien, en dépit de l’envie qui me presse, de lui donner mon avis. Cependant, il me semble important de tenir compte de la présence de la résidente et avant toute autre chose, je m’approche de son lit pour lui dire bonjour. Je lui parle gentiment, calmement. Elle en profite pour me caresser le bras, doucement. Elle a besoin d’être rassurée, cette dame. Je l’ai vue à plusieurs reprises, prise en soins et je sais que, malgré une démence très prononcée, elle apprécie la douceur et la réclame souvent. N. est agacée et me redemande, de sa voix tonitruante, de désinfecter la salle de bains. Je m’exécute en ravalant mes appréciations.

A ce stade, je décide de faire tout ce qu’elle veut, tant que mon tempérament me le permettra, même si je suis convaincue de l’absurdité de ses requêtes. Moi qui me faisais une joie de travailler en EHPAD... Enfin j’allais avoir la possibilité d’apprendre et mettre en pratique tous les gestes de soins adaptés à la personne âgée…

Une fois la salle de bains désinfectée, je change de lavette et j’entreprends la désinfection de l’adaptable et de la petite table à côté du lit. A cet instant, la résidente est toujours dans son lit, manifestement souillée (si je me fie à l’odeur) et impatiente d’être prise en soins. Au moment où je m’approche du lit pour désinfecter les barrières de sécurité, N. m’arrête dans mon élan.

- « Nan, c’est pas la peine ! »

- « Euh… Excuse-moi N. Si je suis censée désinfecter l’environnement direct de la personne, alors il me semble que les barrières de sécurité, plus près que ça, y’a pas ! »

- « Mais j’en ai marre à la fin !!! Puisque je te dis que c’est pas la peine !!! Tu commences vraiment à me faire chier, toi !!! Je me demande vraiment pourquoi je m’emmerde à essayer de t’apprendre quelque chose, tu comprends rien !!! Et puis merde !!! T’as qu’à te trouver quelqu’un d’autre. Moi j’me casse !!! »

Sur ce, elle tourne les talons et s’éloigne comme une fusée, laissant derrière elle une traînée de jurons et de menaces, dont : « Je vais lui casser la gueule !!! ». Ses cris hystériques ont alerté l’IDE qui ne tarde pas à se manifester, me demandant ce qui s’est passé. Encore sous le choc, les mots me manquent et je suis bien incapable d’expliquer quoi que ce soit, tant la situation m’apparaît absurde et incongrue. Je suis comme assommée et je n’ai plus qu’une envie : passer à autre chose, le plus vite possible.

Après avoir cherché en vain quelqu’un qui serait en mesure de lui fournir des explications, l’IDE me demande finalement de la suivre dans le poste de soins, de m’asseoir et d’attendre. Après un court moment elle revient, me priant de prendre mes affaires et de quitter l’établissement. « Votre stage s’arrête là. Mme B. (Directrice de l'IFSI) vous attend ». Je lui ai demandé si je pouvais utiliser le téléphone pour appeler l’école, elle m’a répondu que non. J’ai appelé Mme B. de mon portable pour confirmer mon départ de l’établissement et je me suis rendue directement à l’IFSI.

Une fois à l’extérieur, j’ai aspiré goulûment une grosse bouffée d’air, comme si je venais de sortir la tête de l’eau après une trop longue apnée. Un peu titubante, quelque peu désorientée, submergée par une foule d’émotions, j’ai remis un peu d’ordre dans mon esprit où s’entremêlaient colère, indignation, soulagement et surtout, une immense incompréhension. En réalité, cet épisode m’a profondément marquée, choquée, quasiment traumatisée et pour longtemps. J’ai même envisagé d’arrêter là ma formation, tellement j’étais perturbée. Je me suis sentie humiliée, dénigrée, injustement sanctionnée, confrontée à la bêtise, la médiocrité et la méchanceté, là où j’attendais tout le contraire.

C’était mon deuxième stage et j’en attendais beaucoup. Trop, peut-être. D’une part, j’avais une représentation très personnelle de la fonction de soignant en EHPAD, alors que j’ignorais tout de la réalité du terrain et d’autre part, l’établissement concerné était particulièrement éloigné de l’image d’Epinal. Dès le premier jour, je me suis sentie très mal à l’aise et la prise en charge des personnes hébergées m’a parue brutale et inhumaine, aux antipodes de ce que j’attendais.

A mon sens, un tuteur est investi d’une mission et non des moindres : celle de transmettre le flambeau aux nouveaux venus, dans la perspective de leur permettre de devenir à leur tour, des soignants responsables et compétents, respectueux d’eux-mêmes et des patients qui leur sont confiés. Si les soignants sont incapables de se respecter entre eux, comment pourraient-ils se comporter de façon adéquate avec les personnes prises en soins, que leur dépendance rend totalement vulnérables et désarmées ? D’ailleurs, dans ce même établissement, ce que j’ai vu de la prise en soins des résidents, m’a confortée dans mon analyse.

Dès mon entrée en formation, j’ai envisagé la possibilité d’être confrontée à certaines difficultés spécifiques, dont certaines d’ordre relationnel. Chacun sait que certains individus, indépendamment de leur éducation, leur statut, leur origine ou leur culture, ne sont pas forcément bienveillants, en particulier avec leurs subalternes. Cependant, il me semble que la fonction de soignant fait appel, en plus de solides connaissances techniques, à un certain nombre de qualités intrinsèques, indispensables à la bonne pratique de ce métier. Je pense à la patience, la générosité, l’altruisme, le respect, la tolérance, le goût des autres et la notion d’échange, de partage, au bénéfice de tous et de chacun.

Ce qui m’interpelle, c’est ce constat : sans le soutien, les moyens et les infrastructures adaptées, s’occuper de personnes - âgées ou non - lourdement handicapées, peut être une charge physique et psychologique trop lourde à porter pour les soignants qui par réaction, peuvent devenir maltraitants, non seulement avec les patients dont ils ont la responsabilité, mais également avec tout leur entourage.

Pour ma part, si j’ai choisi de m’engager dans une formation qualifiante d’aide-soignante, c’est dans la perspective de mettre mes qualités humaines, ainsi que mes compétences professionnelles, au service de ceux qui en ont le plus besoin. Et ceci, dans les meilleures conditions d’hygiène et de sécurité possibles, au sein d’établissements en accord avec leur déontologie. Je n’envisage pas de pratiquer mon métier dans un contexte qui ne me permettrait pas de respecter mon éthique personnelle, ainsi que l’intégrité des patients et de tous les acteurs de santé concernés.

En ma qualité d’élève, je suis amenée en permanence à me remettre en question, ce que je fais de bonne grâce, convaincue du bien-fondé de la démarche. Il me semble que, dans l’intérêt de tous, afin de maintenir une qualité optimum des soins, il serait souhaitable qu’il en soit de même pour les soignants, tout au long de leur exercice. C’est, fidèle à moi-même et à mes exigences, ce que je me promets de faire en qualité de soignante.

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N
Bonjour Madame,<br /> <br /> Merci pour ce message ça m'a énormément aidé et rassuré et figurez vous que ces derniers jours le stage s'est bien passé et jai reçu un gros bouquet de fleurs de la part d'un patient qui était satisfait de son séjour et qui a apprécié ma bienveillance , alors là ça a choqué la plupart du service et je peux vous dire que j'ai joué les fières jusqu'à la fin de mon service lool en tout cas merci pr tout Trezal!
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T
Merci pour votre témoignage Nini. Je suis ravie pour vous :-) Vous pouvez être fière de vous et surtout, ne baissez pas les bras. Le monde a besoin de personnes comme vous. Je vous souhaite bonne chance pour la suite et surtout, ne vous découragez JAMAIS. Encore bravo.
N
Bonsoir Madame,<br /> <br /> Je viens de lire votre témoignage , je n'ai pas vécue la même histoire que vous cette femme a été horrible envers vous et le mot est faible je trouve, je suis actuellement en stage et ça ne se passe pas très bien c'est mon 5e stage je vais bientôt passer ma MSP3 ma tutrice de stage et une femme âgée bientôt retraité qui m'a annoncé la couleur directement en me disant qu'elle était rigide avec les élèves AS mais passons j'ai eu mon bilan de mi stage il y a eu des échos sur moi comme quoi j'étais toujours sur mon téléphone chose qui est fausse et que je n'ai pas voulu voir un pansement en sachant que j'ai été voir et avec plaisir en plus ces mêmes personnes qui m'ont jugés n'ont eu aucune bienveillance envers moi elles disent que je ne suis pas impliqué mais elles ne font rien pour m'intégré j'ai travaillé avec une AS plusieurs fois et j'ai trouvé ça bizarre qu'elle n'était pas là pour dire ce qu'elle pensé en sachant que j'ai travaillé plus avec elle qu'avec les 3 autres et avec elle tout s'est très bien passé elle a été hyper bienveillante avec moi, alors là je doute de moi est ce moi qui a un pb ,moi qui a fait un sans faute depuis le début de la formation , du jour au lendemain j'ai perdu confiance en moi , pourtant j'aime énormément ce métier mais là ça ne va plus je me suis sentie humiliée rabaissée et surtout blessée par leurs propos car malgré ça je me suis défendue et je leur ai dit qu'avec l'autre AS tout s'est bien passé et qu'avec elle la plus âgée du moins pas du tout au lieu de prendre en compte ce que je lui ai dit aussi elle m'a répondu que si je n'étais pas contente que j'aille travaillé avec l'autre AS non mais là j'étais abasourdie je lui ai dit mon ressenti pour que ça puisse marcher entre nous mais elle m'a encore tacler , bref je pense qu'entre nous il y a un manque de communication, comment communiquer avec une personne qui quand tu poses une question te répond avec dédain comme si tu avais la science infuse! bon je ferai les efforts nécessaires pour que mes 2 semaines restantes se passent bien et réussir surtout ma MSP 3, j'ai voulue un peu vider mon sac et ça m'a fait un peu de bien d'avoir écrit.
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T
Bonjour Nini, <br /> Ce que vous vivez actuellement est partagé par une majorité d'élèves AS, mais la plupart préfèrent se taire, en tout cas jusqu'au diplôme. Une fois le diplôme en poche, il ne reste plus qu'à espérer qu'ils ne reproduiront pas ce qu'ils et elles ont vécu en stage. Personnellement, je n'ai JAMAIS rencontré autant de bêtise et de malveillance que lors de ma formation d'AS. Et je n'en suis toujours pas remise. Avoir fait tout ça, fourni autant d'efforts, avoir payé une formation, pour finalement être mise à pied à deux mois du diplôme, c'est très dur à vivre. Tout ce que je peux vous conseiller, c'est de "serrer les miches" et vous faire une raison jusqu'à l'obtention du diplôme. Et lorsque vous prendrez vos fonctions, faites en sorte d'être un bon soignant, bienveillant et généreux avec ses collègues, ses patients et les élèves que vous aurez l'occasion de côtoyer. :-) Excellente journée à vous, Nini et bon courage !
V
Bonjour, j'ai 42 ans et je suis actuellement en formation AS. C'est une reconversion donc aucune expérience. 1 Ier stage en SIAD : bonnes appréciations et bonnes notes. 2ieme en USLD en secteur fermé un cauchemar. Depuis je n'ai plus qu'une envie c'est d'arrêter mais je n'ai pas les moyens de rembourser.
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T
Bonjour Valérie - Inutile de te dire à quel point je te comprends. Mon conseil : si c'est possible, fais tout ce que tu peux pour persévérer. Mais si tu constates que c'est au-dessus de tes forces, arrête. Ta santé et ton bien-être ne doivent à aucun moment être mis dans la balance. Pour ce qui est du remboursement, même si c'est un problème, je suis certaine qu'il existe un ou des moyens pour t'aider. On est en France, ne l'oublie pas... Ma seule certitude en ce qui concerne le monde du travail, c'est qu'il ne faut JAMAIS mettre en péril son équilibre, juste pour gagner sa vie. COURAGE
I
Bonjour Trezal,<br /> Je tiens à saluer ton courage, pour avoir vécu et raconté cette expérience, qui me semble presque familière. Je voulais également te remercier, car ton témoignage m’a permis d’accepter la démission de ma formation d’aide-soignante l’année dernière… <br /> Pour ma part, j’étais tellement fière d’avoir été reçue au concours d’entrée et enjouée d’apprendre de nouvelles choses en formation AS, que je n’imaginais pas ce qui allait suivre en stage… Je ne pourrai pas être objective en racontant comment s’est déroulée cette expérience, mais je pense n’avoir jamais été aussi mal pendant un stage. Je m’en veux encore un peu, de n’avoir pas été aussi forte face à ce milieu, à cet environnement qui peut être parfois toxique et non bienveillant. <br /> J’adresse mon admiration aux professionnels et aux étudiants qui, malgré tout, continuent dans cette voie en étant fidèles à leurs valeurs.
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T
Irène... Votre témoignage fait totalement écho à mon ressenti personnel. J'espère que d'autres témoignages me parviendront encore, afin de nous permettre à toutes et à tous, déçus et exclus de notre formation AS, de rendre publique notre expérience traumatisante et inacceptable. Un grand merci et bonne chance pour la suite :-)
M
Bonjour, après avoir lu plusieurs témoignages sur ce blog, je tiens à faire part de mon histoire qui ressemble à la vôtre. Je trouve que c'est vraiment malheureux que des soignants au lieu de soigner vous poussent à la dépression.<br /> J'ai terminé mon dernier stage dans un hôpital. Ce stage s'est très mal passé, déjà le 1er jour l'accueil n'est pas agréable de voir qu'on vous dit, "attention, ici ils sont méchants", deuxième semaine, pourquoi tu veux faire ce métier ? Troisième semaine, je ferai tout pour que tu partes d'ici et tu ne reviendras plus jamais.<br /> Semaine suivante, il a gagné. AS me dit tu vas faire que le ménage, "je m'en fouts de ton MSP" bref je n'ai pas cédé à ses attentes, résultat, elle appelle la cadre, l'Institut est au courant, elle me note injustement et c'est la fin de tout. J'aime ce métier, les patients s'entendent bien avec moi, aujourd'hui j'ai revu certains dans la rue, au supermarché, ils me disent encore merci, ça fait plaisir.<br /> Mes autres stages se sont bien passés sauf le dernier très très mal passé, je suis devenue nulle, un rien, pas d'empathie, pas de valeur professionnel, pas de respect, manque de connaissance, je suis rien, j'ai été virée de mon institut et depuis plus d'Institut qui m'accepte à finir pour obtenir mon diplôme. Je tiens à finir ce que j'ai commencé et je ne sais pas comment encore ? L'ifsi ne me soutient pas du tout, nous ne sommes pas les seuls dans ce cas. Je vous admire tous pour votre courage de l'écrire, j'avoue que j'avais perdu courage et confiance, mais je reprends en me disant qu'il y a pire dans la vie. La maltraitance de son semblable n'est pas chose facile à vivre. Je vous souhaite bonne réussite dans vos démarches espérant que cela changera le futur.
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T
JE VOUS REMERCIE TOUTES (et tous) CHALEUREUSEMENT POUR VOS TEMOIGNAGES. JE SOUHAITE QU'ELLES NE RESTENT PAS LETTRE MORTE. IL EST INDISPENSABLE DE FAIRE EVOLUER LES CHOSES DANS LE DOMAINE DU SOIN, A TOUS LES NIVEAUX. J'ESPERE QUE VOS TEMOIGNAGES POURRONT ETRE PUBLIES.